Africa,

BABI LA DOUCE

18:04 Unknown 0 Comments



J'ai toujours aimé mon Afrique, jusqu'à ce que je sois en mesure de m'offrir mes vacances par mes propres moyens, ça a été le continent où j'ai le plus voyagé. J'ai foulé ses terres de la Guinée à la Mauritanie en passant par le Niger ou encore la Tunisie. J'en connais les rites, la gastronomie et ce légendaire sens de l'hospitalité.

Issue d'une famille de grands voyageurs, des grands-parents commerçants, un père dans l'aviation et une mère "expat" (et oui ça marche aussi dans ce sens); je ne pouvais pas y échapper.
Née en Côte d'Ivoire, j'ai rejoint ma maman en France à l'âge de 2 ans et y suis retournée à maintes reprises depuis. Pour moi Afrique rime avec vacances, l'on s'y rend pour retrouver la famille, se reposer et se ressourcer mais sûrement pas pour y faire du "tourisme". Cette foutue programmation mentale, je vous en parlerai dans un prochain article. 

Sur ma terre natale, jusqu'ici, mes seules visites étaient celles qui sont faites à la famille, les différentes virées dans les maquis de la fameuse rue princesse et les journées à la plage. Tourisme culturel ! Tourisme cultu-what ? Jamais entendu parlé.
Jusque très tard j'ai pensé que le tourisme culturel était exclusivement réservé aux pays dit "développés" (shame on me).
Je pourrai blâmer mes parents qui ne m'ont pas initier à ce type d'escapades, mais peut-on vraiment en vouloir à une maman qui se bat pour une vie meilleure dans un pays qui n'est pas le sien (et où on le lui rappel quotidiennement) ? Je ne pense pas.
Je pourrai également faire le procès des gouvernements africains, qui ne promeuvent pas ou très peu les richesses culturelles de leurs pays, en dehors de trio habituel : plages, restaurants et nightclub.
Mais encore une fois, lorsqu'un pays fait face à des troubles socio-politiques importants entre autres génocides et guerres civiles... Peut-on vraiment condamner un tel gouvernement ? Je ne pense pas non plus, d'ailleurs il y aurait beaucoup à dire sur le sujet mais ce n'est pas le propos.

C'est en flânant à travers les magnifiques clichés des contributeurs de sites comme VISITER L'AFRIQUE,  TRAVEL NOIRE ou encore dans les galeries photos de mes intagrammers préférés que j'ai pris conscience que je ne connaissais pas cette Afrique là et encore moins cette Côte d'Ivoire là.
Une nation en pleine ébullition sur le plan culturel, des plages qui n'ont rien à envier aux plus belles d'Europe ou d'ailleurs (la chaleur extrême en plus), une faune et une flore à faire pâlir la forêt amazonienne et une culture du "show" qui donnerai la fièvre aux plus grands fêtards de la planète.


C'est déterminée à découvrir cette Côte d'Ivoire là, que je m'attelle à préparer ce nouveau retour aux sources. Toute surexcitée, je déballe ma feuille de route à qui veut bien me prêter son attention, famille et ami(e)s, personne n'est épargné. J'ai tellement bien vendu mon "super trip" que ma petite sœur et 2  amies se joignent à moi. Il est important de préciser qu'une de mes amies est blanche et l'autre antillaise, sans vouloir verser dans le cliché, on peut dire que chacune avait quelques a priori.

Il fallait impérativement que chacune puisse disposer de son temps à sa guise. Nous avons donc opté pour une location AIRBNB, ce qui nous a permis de mieux organiser notre séjour entre les obligations familiales de ma soeur et moi, notre temps de repos et nos visites et excursions toutes les 4. C'est à Cocody, une des 9 communes très animées d'Abidjan, que nous avons posé nos valises. Cocody et ses différentes "Rivieras", de la Golf à la Palmeraie, accueillent une population très hétéroclite; notre choix s'est porté sur le quartier de la "Riviera Sainte Famille".





On ne rate pas une occasion de s'enjailler

À Abidjan il fait bon vivre et les Abidjanais prennent le temps d'en profiter. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Fêtards ou intellos, friands de petits plaisirs simples ou de grand luxe, tout le monde trouve son bonheur  à "Babi" (surnom donné à la capitale écoomique ivoirienne).
Nous voici donc parties pour écumer les galeries d'art, les bars branchés, les restaurants et maquis sans oublier les superbes plages alentour.
Je pourrai vous raconter les mille et une aventures que nous avons vécues sur Abidjan mais un article ne suffirai pas, il me faudrait écrire un livre. Voici donc ce que je retiendrai de ce séjour. Le voyage qui m'a permis de découvrir MON pays.


La chaleur
En avril dernier ce sont des températures avoisinant les 45 degrés, plus un taux d'humidité de 87% qui nous ont accueilli au sortir de l'avion. Un véritable coup de massue lorsque tu viens de quitter les 15 degrés de Paname city.
Je ne saurai que trop vous conseillez de vous PROTÉGER du soleil et de vous HYDRATER régulièrement, tout au long du séjour, même si vous ne ressentez pas la soif. Une insolation est vite arrivée.


Les transports
Nous avions aussi la possibilité de louer une voiture personnelle, mise à disposition par notre hôte, mais disons que les adresses sont assez approximatives à Abidjan donc il valait mieux connaitre. 
Comme la plupart des Ivoiriens nous nous déplacions uniquement en taxi ou en voiture personnelle (avec chauffeur). C'est pratique et pas excessif côté prix, même si le cumul peut peser lourd dans le budget vacances.
Chacune des communes d'Abidjan dispose de sa couleur de taxi (vert, bleu, jaune...) ceux-ci ne desservent que leur commune; puis les taxis orange relient toutes ces communes. Rassurez-vous on se familiarise très vite avec ces codes couleurs. 
D'autre part, aux heures de pointe, la circulation est juste "oufissime", les 30 minutes qui séparent Cocody de Yopougon peuvent facilement doubler voire plus.
Enfin point important, négocier toujours le tarif énoncé par le chauffeur. Les prix passent clairement du simple au triple pour un "binguiste" (un Français), car tout nous trahit de la posture aux tenues, sans oublier l'accent venu d'une autre planète que tu tentes naturellement de prendre pour te fondre dans la masse.

Si vous avez un petit budget, ou si vous souhaitez simplement vous mettre dans le bain vous pouvez vous déplacer en "gbaka". Ce sont ces minibus à prix réduits et fixes, couleurs vives et promiscuité assurées pour un trajet mémorable.

Cab Life

Source ici

Le "dabali"
Si comme moi vous aimez manger et je parle bien de gloutonnerie, vous serez comme un poisson dans l'eau à Abidjan car chaque coin de rue est un appel à la gourmandise. Des brochettes de boeuf, des alocos, de l'atiéké, des abolos, du poulet braisé, du poisson fumé, du mafé, du foutou banane... Mon ventre est vraiment nostalgique quand je repense à tout ces plats.

Si vous êtes à la Riviera demandez au taxi de vous déposer à "l'échangeur de la 2", en marchant un peu, vous trouverez une sorte de "food court" où les tanties vous proposent tous les plats précités et bien plus encore. Choisissez ce qui vous fait envie, commandez et installez-vous en salle; le temps de braiser votre poisson ou de piler votre foutou et vous êtes servis. Vous mangerez à la main avec des travailleurs en pause, des riverains ou des touristes aventurières comme nous.
Les restos pour expats et autres touristes référencés dans les guides sont supers mais ne reflètent pas vraiment la vie des Ivoiriens. Sortez des sentiez battus et découvrez le "dabali" bien de chez nous. Enjaillement de papilles garanti.

Et non je n'ai pas d'adresse particulière à vous recommander, j'ai mangé partout, dés que j'avais faim et je n'ai pas été déçue. Je suis ce que l'on appelle une "bouffe-tout", je goutte à tout mon seul critère est que cela me fasse envie et que le lieu soit propre. Ici je n'ai aucun mérite car ce sont les plats qui ont bercés mon enfance, mon palais et mes sens étaient à la fête.


L'Art 
Abidjan grouille d'artistes en tous genres, on met souvent en avant les chanteurs avec leurs textes incompréhensibles sur des sonorités qui envoutent les reins et déchainent les bassins des danseurs. Mais la ville regorge d'artistes et d'artisans de talents, de la peinture à la poterie, des écrivains aux illustrateurs tous ont un oeil affuté sur l'ancienne capitale.

Il y a toujours une manifestation qui fait la part belle aux disciplines artistiques. Tantôt au Plateau, tantôt à Treicheville ou à Cocody. Nous étions sur place lors du festival FEMUA, qui s'est achevé par le décès tragique, sur scène, de Papa WEMBA.

Il y a tellement de choses à dire sur le sujet que préfère vous proposer un article dédié à cette partie de mon voyage dés que possible.









Les plaisirs aquatiques
Avec la chaleur, le week-End le programme des Ivoiriens est le suivant : samedi à la plage et dimanche à la piscine.

C'est une plage laissée à l'abandon, depuis l'attentat du 13 mars, qui nous accueille; nous nous y promenons et sommes attirées, un peu par hasard, par un petit hôtel avec piscine, face à la mer.
Ni une, ni deux nous voilà installées au bord de la piscine de l'ETOILE DU SUD (théâtre de la tragédie). Il nous a fallu un certain temps avant de nous rendre compte du lieu où nous étions. Simple hasard ou militantisme inconscient, nous y étions.

La plage d'Assinie, située à plus de 100 kilomètres d'Abidjan, est aussi très prisée par les jeunes Ivoiriens.

Pour les piscines, tous les grands hôtels permettent l'accès à la piscine moyennant une certaine somme (entre 2000 et 10 000 CFA) même lorsque vous ne séjournez pas dans l'hôtel. Vous pourrez y déguster toutes les spécialités ivoiriennes et de délicieux cocktails au bord de l'eau.
Nous avons choisi l'ivoire golf club, dont la piscine olympique vous ferait presque oublier les 10 kilomètres de pelouse, celle-ci fera cependant le bonheur des amateurs de golf. Alors faites vos jeux et faites-vous plaisir.

Hôtel Ivoire
Ivoire Golf Club
Hôtel du Golf

Je vous laisse sur ces belles photos et vous retrouve tout bientôt. Prenez soin de vous.








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